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Alors que les méthodologies modernes de formation évoluent rapidement, que ce soit dans les dimensions énergétiques, physiques, stratégiques ou tactiques, les fonctions exécutives apparaissent désormais comme un élément essentiel de la performance.
Le nombre de séances de formation augmente. Les demandes deviennent de plus en plus complexes. Ils sont également de plus en plus exigeants, et la fréquence des compétitions contribue à limiter considérablement le temps consacré à la récupération.
Dans ces conditions, le sportif est soumis à un niveau de stress sans précédent. La dépression, le surentraînement, les blessures et les contre-performances surviennent au plus haut niveau et avec une telle fréquence que les autorités sportives ont été alertées de la nécessité d'enquêter et d'imposer des politiques visant à protéger l'intégrité physique et mentale de nos athlètes.
Nous avons atteint des limites physiologiques dans les domaines liés à la force, à la puissance ou à la vitesse. Le geste technique est si souvent répété qu'il est également parfaitement intégré. Malgré cela, la majorité des athlètes, très entraînés, ne font pas mieux, tandis que d'autres, « d'exception », moins forts ni aussi rapides, semblent déjouer tous les pronostics et remettre en question les spécialistes. Leur capacité à se sortir de situations complexes dans un contexte émotionnel favorable, leur niveau d'adaptabilité ainsi que leur incroyable capacité à trouver presque systématiquement des solutions à grande vitesse et même dans des situations de stress ou de fatigue intense, posent question.
La spécificité du génome peut-être ? Il ne s'agit pas ici de penser que pour être un sportif de haut niveau il faut être « bien né ». Tous les sportifs de haut niveau font partie de cet environnement très sélectif. Alors pourquoi certains d’entre eux se démarquent-ils du lot ?
Daphnée Bavelier, (Professeur en sciences cognitives) explique à propos des joueurs d'E-sport : "Lorsque les joueurs de FPS doivent rechercher une cible, ils se fatiguent moins vite que d'habitude et sont moins distraits par d'autres événements liés à leur environnement. Ils agissent plus rapides et sont également capables de recentrer leur attention plus rapidement à la recherche d'une nouvelle cible".
Pour répondre à cette question j'aime me référer à cet exemple du prochain livre de Philippe RODIER lorsqu'il souhaite nous faire comprendre la relation entre intuition et performance :
Dan Carter expliquait en avril 2016 (4 participations à la Coupe du Monde (2003, 2007, 2011, 2015)) "L'instinct est le plus important et c'est aussi le plus difficile à laisser exister. Parfois j'entends quelque chose, une annonce d'un coéquipier ou un ordre de un adversaire, mais mes yeux me disent autre chose, alors je suis mon intuition. Puis il ajoute : "Les choses bougent si vite sur le terrain que je ne sais même pas ce que je vais faire dans les prochaines secondes." '
C'est peut-être la réponse. Les joueurs d’exception perçoivent mieux leur environnement que les autres. Tout au long de ma carrière d’entraîneur de sportifs de haut niveau, j’avais fait le constat que la dimension physique avait atteint ses limites. J'ai regardé des vidéos de matchs et mon analyse du jeu a montré que ceux qui se distinguaient n'étaient pas toujours les plus grands, les plus forts ou les plus puissants, mais qu'ils savaient jouer dans toutes les situations complexes et contre vents et marées. Ils savaient mieux que les autres lire leur environnement.
J'ai donc naturellement imaginé que si l'on permettait de développer cette qualité perceptivo-cognitive chez tous les joueurs, et pas seulement chez ceux dont la vocation est de diriger le jeu, peut-être pourrions-nous changer le cours des choses, les méthodes d'entraînement, les charges de travail aussi. comme la vision du jeu et de la performance.
A la lumière des études épidémiologiques des statistiques de traumatismes enregistrées dans le sport de haut niveau, il est apparu que la blessure survenait le plus souvent sous l'effet de la fatigue, au troisième quart-temps du match ou en hiver lorsque les conditions sont plus délicates ou en fin de championnat. Il n’en fallait pas plus pour me convaincre que la dimension perceptive, et bien sûr la dimension cognitive, jouait un rôle très important dans ce contexte. En effet, lorsqu'il n'est plus possible de prendre la bonne décision, le sportif fait le mauvais choix, il s'enferme dans des contraintes de mouvements inappropriées et génère de plus en plus de fatigue, de doutes et finit par rendre conscient sa tâche. La contre-performance et la blessure, dans ce contexte, ne sont plus liées à une question de temps. C’est incontournable.
Jocelyn Faubert m'a contacté il y a plus de 10 ans pour me proposer son nouveau système d'entraînement à la vision périphérique et centrale. Le NeuroTracker .
J'ai tout de suite été enthousiasmé à l'idée de me voir proposer une solution et un outil qui me permettraient enfin d'explorer cet environnement et d'aborder la performance sous un nouvel angle.
J'avais besoin d'entraîner la vision périphérique, de traiter et de prendre des décisions inconsciemment et de proposer cette méthode d'entraînement à tous mes athlètes.
J'ai développé cette méthode auprès de plusieurs sportifs de haut niveau en préparation de compétitions nationales et internationales ou en préparation des Jeux Olympiques de Pékin, Londres ou Rio avec des résultats que je n'imaginais pas encore.
La particularité du sportif de haut niveau réside dans le fait qu'il « va là où les autres ne vont pas et continue là où les autres s'arrêtent ». C'est ma vision des choses.
Ils sont donc liés à des processus mnémotechniques qui les rendent spéciaux. Prendre des décisions à grande vitesse et sous stress, comme toute autre chose, s’apprend. N'oublions pas que toute décision, qu'elle soit motrice, visuelle ou cognitive, dépend d'un seul acteur : le cerveau. C'est le cerveau qui décide. Et pour prendre des décisions, elle s’appuie presque exclusivement sur la vision. C'est donc à lui qu'il faut s'adresser et à travers la vision qu'il faut entrer.
La particularité de cette méthode réside dans son concept. Il s'adresse au vison mais pas seulement. L'adaptation cellulaire dépend de l'intensité, de la variabilité et de la répétition de la charge. Autrement dit, développer une capacité musculaire ou nerveuse dépend de la capacité à proposer une sollicitation individuelle et ajustée dans l'intensité, de pouvoir créer un environnement que le cerveau percevra alors comme un standard, et de pouvoir évaluer et incrémenter la charge en temps réel. (à condition que la réitération soit également ajustée et suffisante).
Le système NeuroTracker propose d'entraîner les muscles oculomoteurs à des vitesses maximales (liées à la fonction) et corrélées aux capacités du sportif du moment. Outre cet entraînement musculaire et nerveux, il a la particularité de mobiliser la stéréoscopie dont dépendent tous les sportifs dans le cadre de leur pratique.
Un autre avantage du principe proposé réside dans son temps d'action : 8 secondes. C'est le Temps Limite pendant lequel le système nerveux peut mobiliser sa vitesse maximale. Répété sur 20 séquences et plusieurs séances, plus que ce pic, c'est aussi son temps d'appui qui s'entraîne. 15 à 30' de travail répété sur plusieurs séances et en situation progressive de double ou triple tâche, permet ainsi de construire un environnement propre au traitement de l'information et à son apprentissage. Le cerveau comprend ici que cette qualité devient essentielle et qu’elle prendra désormais davantage d’importance.
Au-delà de ces aspects, les travaux sur NeuroTracker permettent d'augmenter la mémoire de travail. Puisqu’il s’agit d’adresser le système nerveux, sa sollicitation à grande vitesse permet à l’information d’accéder beaucoup plus tôt à la mémoire séquentielle. La réponse cognitive ou motrice est alors plus rapide et mieux ajustée.
L'athlète perçoit les informations plus rapidement. Il a l'impression qu'il a plus de temps pour prendre sa décision (C'est le cas), il comprend plus vite son environnement. Il développe enfin ses qualités de concentration et de vigilance, de concentration attentionnelle et d'attention divisée, essentielles à la performance sportive.
Ce procédé est donc devenu un atout incontestable dans l’entraînement et la performance du sportif. C’est également devenu un moyen de prédire les performances.
La Fédération française de football l'a bien compris. L'ensemble de ses collaborateurs lui ont décerné le premier prix de l'innovation lors des journées innovation de son centre de formation de Clairefontaine. La direction technique de l'arbitrage (DTA) en avait déjà fait un outil d'entraînement et de performance dans le cadre de la formation des arbitres de ligue 1. D'autres clubs français comme l'Olympique Lyonnais et
L'Olympique de Marseille l'a intégré à sa formation et l'utilise pour la performance, l'entraînement et la rééducation. La prise de décision à grande vitesse est l’une des qualités requises pour exister dans le sport de haut niveau. Il est donc essentiel de développer cette capacité le plus tôt possible dans un projet individuel de haut niveau.
Hélène DEFRANCE, championne du monde de voile et médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Rio, a suivi cet entraînement perceptivo-cognitif tout au long de sa préparation. Nous avions établi ensemble la nécessité de garder un niveau de concentration le plus élevé possible tout au long de la compétition et de pouvoir lire les mouvements de l'eau, de la voile, ou encore la trajectoire des adversaires dans un contexte de stress permanent. (Les fréquences cardiaques des 470 équipiers sont proches de leurs maximums théoriques pendant la majeure partie de la compétition). ) Le NeuroTracker était donc l'outil idéal et les résultats obtenus étaient à la hauteur de nos attentes. Voici une vidéo d'Hélène de France lors de sa phase de consolidation sur NeuroTracker.
Encore un exemple d'entraînement, mais cette fois en tennis de haut niveau avec Tan Harmony (international français).
Le tennis est aussi un sport dans lequel la prise de décision, l’anticipation et l’intuition sont des atouts essentiels à la performance. Les ballons peuvent atteindre des vitesses allant jusqu'à 200 km/h et la durée des matchs exige que les athlètes maintiennent un haut niveau d'attention et de concentration pendant plusieurs heures. Dans cet exemple, la double tâche reproduit des gestes spécifiques de compétition.
En plus de développer les capacités perceptuelles, cette méthode d’entraînement est également devenue un moyen d’évaluer la capacité à traiter les informations tant du revers que du coup droit. Par exemple, lorsque cette prise de décision est moins efficace en revers qu'en coup droit, le positionnement sur le terrain en situation de jeu ne peut pas être optimisé. L’athlète compense et perd ainsi un temps considérable à capter et traiter l’information. L'action motrice est alors retardée dans son exécution et il devient plus complexe de se positionner correctement au coup suivant.
Voici un exemple de triple-tâche associant les gestes techniques au traitement visuel et moteur d'autres informations perceptives.
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