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Les réactions rapides sont une chose, mais pour garder une longueur d'avance sur vos adversaires, vous devez anticiper leur prochain mouvement avant même qu'il ne se produise. On peut penser à Karate Kid, ou à Luke Skywalker utilisant « la force », mais en réalité, les neuroscientifiques et les scientifiques du sport ont associé cette compétence à quelque chose appelé « perception biologique du mouvement » (BMP). Voyons de quoi il s'agit et voyons si c'est une compétence que vous pouvez développer pour de meilleures performances sur le terrain.
Le BMP implique la perception et le traitement simultané de nombreux mouvements humains distincts. Ces informations nous permettent de comprendre dans quel type d’action ou de communication une personne s’engage, à chaque instant. Cette interprétation collective des nuances du langage corporel est quelque chose qui semble presque automatique, comme par exemple deviner l'humeur d'une personne lorsqu'elle entre dans une pièce. En réalité cependant, s’appuyer sur tous ces repères visuels est en fait assez éprouvant pour les ressources du cerveau.
Le BMP est connu pour être une compétence mentale clé dans la plupart des sports. Par exemple, si un défenseur souhaite empêcher un attaquant de passer ou de tirer, une lecture précise du langage corporel devient essentielle pour entreprendre toute action. En boxe ou en arts martiaux, par exemple, le BMP est essentiel pour savoir quand ou non lancer un coup de poing ou en esquiver un.
Le BMP devient d’autant plus crucial dans les sports au rythme rapide, où les fenêtres de prise de décision sont souvent extrêmement courtes. Le tennis en est un excellent exemple. Avec des vitesses de service pouvant atteindre 150 mph, réagir à la trajectoire de vol réelle de la balle est pratiquement inutile : elle sera littéralement passée au moment où le système nerveux central commencera à initier une réponse actionnelle. Cette courte vidéo donne une idée de la fugacité de la dimension temporelle du sport.
Au lieu de réagir après coup, les signaux corporels peuvent révéler les secrets d’une pièce, avant même qu’elle ne se produise. Dans le cas du tennis, des indices tels que la flexion du genou avant un saut, l'angle de la tête, la rotation de la hanche, le balancement des bras et l'orientation du pied révèlent cumulativement la trajectoire de la balle - avant qu'elle ne soit réellement frappée. C'est la même chose pour un frappeur de baseball jugeant un lanceur ou un gardien de but de football face à un tireur de penalty. Dans ces scénarios, des jugements perceptuels rapides sont d’une importance primordiale.
La puissance de ces capacités de perception a été démontrée par Cristiano Ronaldo, à travers sa capacité à marquer des buts en passant des centres, sans même voir le football bouger.
De nombreuses études en sciences du sport montrent que les athlètes d’élite possèdent des capacités perceptuelles et cognitives supérieures. Une étude récente a spécifiquement montré que les athlètes ont de meilleures compétences en BMP que les non-athlètes, même pour lire des mouvements sans rapport avec le sport.
Il se pourrait que pour devenir un athlète d’élite, il suffise d’être naturellement doué dans ce type de compétences mentales pour réussir. Ou encore, il se pourrait que ces compétences se développent au fil des années d’exposition à la pratique de sports de haut niveau dès le plus jeune âge. Dans les deux cas, la question à 64 millions de dollars demeure : pouvons-nous former spécifiquement la capacité BMP ? Il pourrait s’agir de développer des compétences d’élite chez des athlètes semi-élites ou amateurs ou de faire passer les athlètes d’élite au niveau supérieur.
Les simulations de réalité virtuelle sont généralement utilisées par les scientifiques pour évaluer la capacité des BMP. Cependant, ces simulations ne sont pas utilisées à des fins de formation. Le professeur Faubert, expert en BMP, a décidé de relever le défi de la formation. Poussé par son désir de découvrir des moyens d'améliorer les performances humaines, il a émis une hypothèse pour l'utilisation de NeuroTracker. À savoir que la formation pourrait directement améliorer les compétences BMP en raison des nombreux parallèles avec les tâches.
Plutôt que d'essayer d'entraîner une personne à reconnaître des séquences de mouvements spécifiques, l'idée du professeur Faubert était qu'il serait plus efficace d'entraîner les capacités cérébrales fondamentales impliquées dans le BMP. Si cela est correct, cela entraînerait une amélioration des capacités de lecture du langage corporel en général.
Les signaux BMP viennent littéralement de la tête aux pieds. Cela signifie que lorsque vous êtes proche de quelqu'un, l'angle visuel nécessaire pour capter tous les signaux en même temps devient très large, suscitant les systèmes visuels périphériques. La détection et le suivi des signaux en périphérie sont beaucoup plus éprouvants pour le cerveau . Le professeur Faubert avait mené des recherches antérieures montrant que les personnes âgées en bonne santé présentaient une baisse significative de leur capacité à lire les BMP à des distances inférieures à 4 mètres.
À titre d'exemple de conséquence concrète, ce déficit de BMP rend les personnes âgées vulnérables aux collisions lorsqu'elles marchent dans des endroits très fréquentés. Pour cette raison, le professeur Faubert a voulu voir si NeuroTracker pouvait récupérer ces compétences BMP perdues à cause des effets du vieillissement naturel.
Le professeur Faubert a découvert que 15 séances de NeuroTracker effectuées sur 5 semaines amélioraient considérablement le BMP à courte portée des personnes âgées. Les effets de la formation leur ont désormais permis de juger avec précision une direction de marche à différentes distances et sous différents angles, alors qu'auparavant ils ne le pouvaient pas.
L'étude a révélé un transfert clair et positif de l'entraînement perceptuel et cognitif sur la capacité des personnes âgées à lire et à prédire les mouvements humains à courte distance.
Le professeur Faubert souhaite maintenant faire évoluer la recherche pour voir si NeuroTracker peut améliorer les capacités des athlètes à lire les actions liées au sport. Cependant, pour démontrer le transfert de performances, des simulations BMP sophistiquées spécifiques au sport doivent être créées. Ceux-ci doivent être capables de pousser les athlètes professionnels au-delà de leurs limites actuelles de BMP – qui sont déjà élevées ! Pour être réalistes, ces simulations nécessitent d’abord de capturer les mouvements réels des athlètes puis de les convertir en avatars 3D. Ici vous pouvez voir une partie du travail préparatoire au football, avec des joueurs de l'Impact de Montréal.
Les preuves scientifiques pour les athlètes ne sont pas encore disponibles. Cependant, ce que nous savons, c'est que la formation NeuroTracker a montré un transfert évident vers les capacités BMP et que bon nombre des exigences du cerveau impliquées dans la lecture des mouvements du corps humain correspondent à la tâche NeuroTracker. De plus, d’innombrables études montrent qu’une à trois heures d’entraînement distribué avec NeuroTracker produit d’importants gains de capacités. Et cela se traduit par une amélioration des fonctions cognitives de haut niveau, ainsi que par des performances sportives de compétition .
Donc, si vous souhaitez prendre l'avantage sur les mouvements de votre adversaire, le suivi d'objets multiples en 3D semble être la meilleure option !
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